Dans le train Paris Nice
un Chinois
un vrai
avec un ordinateur
en chinois,
un smartphone
en chinois
"et tout" – parole de la Señorita –
voyage.
Mais voilà que ce Chinois
abaisse le rideau du TGV !
Ce qui est écrit
sur son écran,
en chinois,
est plus important que la Bourgogne.
spécialement belle en ce jour,
qui plus est :
défilé de charme
à trois cents à l'heure !
Un vert pas foldingo
tirant même sur un jaune…
(puis-je dire moiré,
ou ça fait trop ?)
... doré
Le ciel à contre-emploi
bleu vif comme en juillet.
Des vaches paissent.
De temps en temps
pas longtemps
un étang s’allume.
Qui sait si ce Chinois,
jeune,
ne subit pas ce train
six fois par semaine
étudiant entre Paris et Lyon ?
Il n’empêche :
ce n’est pas raison suffisante
pour snober la Bourgogne.
Il DEVRAIT
regarder la Bourgogne.
Pauvre con.
T'es bien un Chinois.
Dieu ! éradique
ceux qui blessent ce monde
en profanant
ce que je sais beau.
Dieu, que disparaisse
qui détonne
avec
mon grand projet pour le monde !
Bouhlelisation de la victime.
Une question cher Thierry : est-ce que ce n'est pas faire trop d'honneur à l'assassin que de citer re-citer son patronyme et, dans le 1er mot de votre dernier vers, de le substantiver ?